Les balade nocturnes rendent les lieux, les objets et les couleurs différentes. En rentrant de Rétromobile,
le Pont de Bir hakeim m’a ébloui. Mon vélo porteur Motobécane de 1976 devient une star.

Des mains scélérates ont, il y a 30 ans, « modernisé » un superbe vélo de l’artisan cadreur René Herse de 1950. Pour se faire, tous les accessoires ont été remplacés par des composantes de l’époque, ce qui a nécessité l’amputation de tous les systèmes d’attaches brasés.
Ainsi, plus de support de dérailleur arrière « Le Cyclo », plus de support de pompe ni d’accroche dynamo, coupé l’attache centrale du garde-boue arrière.
Ouf, restent le support de feu arrière sous le tube de selle, et les œillets de fixation des serre-tringles de garde-boue.
Le joli bleu Herse a été recouvert d’un morne gris métallisé, partiellement décapé, maintenant on peux distinguer les lettres RH peintes, signature tant désirée.
Ce très beau cadre a été vendu sur la boutique du Vélographe.

Avant l’invention d’internet,
les messages et autres courriers pesaient leur poids.
Avant le bio et la cuisine moléculaire, les calories des rutabagas ne pesaient pas rien.
Il fallait de vraies bêtes de somme pour porter tout ça.

Cadre de bi-porteur en cours de rénovation Plus solide que le Vélo-porteur et plus simple d’usage que le Triporteur,

le Bi-porteur fut la solution.
Un plateau avant solidaire du cadre, solide roue de 550 à l’avant
et grande roue arrière pour la vélocité.
Aujourd’hui les vélos n’ont à porter que le poids de leur coursier
et la lourdeur de leurs tubes oversized.
Heureusement que le fée électricité est là.

Ce bi-porteur rincé a voulut finir ses jours dans mon sanctuaire.  S’arrêter ?
Non, un vélo doit rouler, et un vélo de travail, usé jusqu’à l’os, encore plus. Une sorte de respect lié à son histoire, à la vie des gens qui l’on utilisé, force de travail, vie de galère – enfin la retraite. La quille ? Non Le Vélographe le fait renaître pour cent nouvelles années de travail. Cool, un bi-porteur ça doit saigner.  Prix : 750€

Roulez couché c’est mieux pour l’aérodynamisme, ça fait plus de 80 ans que Charles Mochet le dit, et c’est pas Paul morand ( est-ce lui ? ) au guidon de son vélocar, lors du Paris Limoge 1933 ( est-ce cette course ? ), qui dirait le contraire en voyant cette photo inédite.

le vélocar de Paul Morand, un vélo couché en 1933

Qui sait ce que la toile ignore, rien en effet, sur le net, au sujet de ce vélo,

de mon nouveau vélo de randonnée, construit par M Raymond Poelaert de Sartrouville, près de Paris, au début des années 80.

Tubes Reynold 501, dérailleurs Spidel, triples plateaux TA, et freins Mafac, aux léviers shimano DEL 80. Potence, détendeurs de freins René Herse et autres bricoles jolies, comme l’éclairage aux fils, totalement intégrés dans tous les tubes possibles, et au génial repose chaîne arrière façon Nivex.

Ce cadreur a travaillé chez René Herse, assembleur, graveur des leviers de manivelles, Lily Herse lui donnait ses vélos à régler.